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EcoTrail Paris 2018 (30km / 600D+)

  • Photo du rédacteur: antoinebeis9
    antoinebeis9
  • 21 mars 2018
  • 5 min de lecture

Comme je le disais dans mon précédent billet, tout commence maintenant ! Voilà un an que j'ai fait du trail running mon sport principal. Les débuts étaient chaotiques. Courir 6 ou 7 km était déjà difficile. Il m'a fallu un peu de temps avant de pouvoir dépasser les 10 km, puis les 15. Mon premier trail, à peine deux mois après la reprise, était de 19 km et d'un petit 400 D+. La fin de la course avait été rude... 1er objectif 2018 : done !


Et oui, le premier objectif que je m'étais fixé il y a un an est désormais derrière moi. J'ai hésité à me lancer sur les 45 km de l'EcoTrail Paris, mais avec le marathon de Paris seulement 3 semaines plus tard, je ne voulais pas prendre de risques inutiles. J'ai donc été raisonnable et me suis lancé au départ du 30 km. J'avais déjà fait 28 km fin octobre, j'avais donc une idée ce que cela pouvait représenter. La fin de course à cette époque avait été difficile, bien que le parcours super sympa. Depuis j'ai continué les entraînements, notamment avec des sorties longues hebdomadaires (entre 20 et 26 km). Avec l'EcoTrail, je savais que la fin allait techniquement être plus cool, puisqu'elle termine sur du plat. Mais il est toujours difficile de savoir comment le corps peut réagir avec la fatigue. Sans oublier le fait que je n'ai que très rarement dépassé les 25 km, même en entraînement.


Retour sur la course :


Arrivée à 9h00 à l'Observatoire de Meudon. Il fait bien frais mais c'est tenable. Je retrouve mes potes qui courent aussi, on discute un peu, on se demande mutuellement nos objectifs... J'avale une dernière compote, puis vers 9h30 on commence à se positionner pour le départ.

Commence alors à tomber une pluie froide, non stop. Le départ est à 10h. Tout le monde n'est pas forcement équipé correctement. Certains n'ont qu'un t-shirt sous leur sac à dos. Tout le monde patiente malgré tout tranquillement. Le coup d'envoi est donné, on lâche les fauves !


Le 1er kilomètre donne l'ambiance : pluie et boue. On patine franchement. Je pense avec ironie à ceux qui n'ont pas de chaussures de trail. Certes en temps normal cela n'est pas obligatoire pour courir en forêt, mais dans ces conditions, c'est un accessoire plus qu'indispensable.


Quelque part en forêt de Meudon



Finalement les 10 premiers kilomètres dans la forêt de Meudon, que je connais plutôt bien, passent très rapidement. La traversée de la D181 (Pavés des Gardes) créait la première frustration : arrêt obligatoire, 5/6 coureurs que je venais pourtant de dépasser traversent avant moi, et cela me fait perdre du temps.


À la traversée de Chaville, rebelote : arrêt obligatoire, perte de temps, et je me fais de nouveau dépasser par des coureurs que j'avais derrière moi jusque là.

L'arrivée dans la forêt de Fausse Repose, que je connais par coeur, me permet de remonter doucement. J'ai les jambes encore fraiches. On longe les étangs de Ville d'Avray, puis on traverse la ville. Cette fois tout va bien. A Marne-la-coquette, tout se passe bien également. Je connais aussi le coin, je m'oriente facilement. Mais ici commence un petit calvaire :)


Etangs de Ville d'Avray (Forêt de Fausse Repose), km 13


Au km 16, on entre le parc de Saint-Cloud. Commencent alors 4 kilomètres de piscine. Ce n'est plus du trail, mais du swim & run ! Certaines allées se sont transformées en flaques géantes. On court dans 5 à 10 cm de flotte froide et/ou de boue. L'herbe a été labourée, on patauge, on patine. Bref, c'est dur. À cela se rajoute la flotte qui nous tombe dessus depuis maintenant plus d'une heure. Et le froid. Je fais un petit bout avec un autre trailer, on papote, histoire d'au moins réchauffer les coeurs.

Etant en forme, je continue de prendre du plaisir malgré l'inconfort. Après tout, se confronter aux éléments fait partie du plaisir du trail !


Arrive le ravito au km 21. Contrairement à d'habitude, je décide de prendre 2/3 min pour prendre une soupe chaude. Cela afin de manger quelque chose et surtout de me réchauffer. Je sais qu'il reste encore 10 km. Les 5 premiers ne me font pas peur, mes jambes sont là, mais après ?


Le bas-parc (sortie du parc de St-Cloud), km 22


Je repars tranquillement. La descente vers la Seine et l'accès aux quais se fait naturellement. Mais commence alors la partie la plus chiante : le plat parisien. Et, paradoxalement, c'est bien plus fatiguant (moralement en tout cas) que la forêt. C'est plat, long, et droit. Bref, c'est chiant. On court à côté des voitures, on traverse plusieurs fois des ponts. Avec le temps, il n'y a personne pour nous encourager. En forêt on s'en fiche, en ville, cela rend la chose encore plus triste. C'est à peine si on voit les bénévoles. Et plus on se rapproche de la Tour Effeil, plus il y a de klaxons, de bruits. Les Parisiens ne supportent pas de s'arrêter 2 min pour laisser passer les coureurs. Toi ça fait déjà 2h30 que tu cours... La course devient un peu plus difficile à partir des 25 km. Les jambes commencent à fatiguer. Puis surtout que moralement, courir dans ce cadre, ça ne donne pas très envie... Mais l'état d'esprit aurait surement été différent sous le soleil !


Pont de Grenelle (Paris Beaugrenelle), km 29



J'arrive enfin au pied de la Tour Effeil, juste en face du stade Emile Anthoine. Je tape dans la main du speaker, mon chrono s'affiche, je suis plutôt content : 2h47. Provisoirement je suis 205e au général. Je sais que le classement évoluera un peu, mais c'est un bon départ. La plupart des coureurs sont transis de froid, nous sommes tous trempés jusqu'aux os. Je file récupérer mes affaires de change (qui ne sont pas à côté), et je pars boire et manger quelque chose avant de rentrer. Je sens la fatigue, mais très sincèrement, rien de fou. J'en suis agréablement surpris.


Conclusions :


Je termine finalement 251e au général sur 2613 coureurs finishers et plus de 2700 coureurs au départ. Rien d'extraordinaire, mais c'est un bon résultat pour une première sur cette distance et cette course grand public. Cela me permet d'aborder le marathon sereinement.


Je suis heureux de voir que mes derniers entraînements payent, que mon corps s'adapte, et que physiquement j'encaisse de mieux en mieux (même avec ces conditions météo). Mes sorties régulières de cet hiver, malgré la pluie et la neige, m'ont permis de mieux appréhender la course.


De plus, la fatigue d'après course s'est très peu fait sentir. Dès le lendemain j'ai pu faire une séance de récupération de Home Trainer. J'ai repris naturellement l'entraînement en début de semaine sans fatigue excessive.


Quant à la course en tant que telle, mon avis est mitigé. Les 2/3 du parcours sont sympas (c'est mon cadre d'entraînement après tout), mais la fin dans Paris était vraiment chiante. De plus, les traversées des axes routiers nécessitent souvent des arrêts et bouleversent (certes à la marge, mais quand même) la course. C'est toujours un peu frustrant de se donner pour gagner des places pour rien.


Je ne referai probablement pas le 30 km de l'EcoTrail l'année prochaine, mais comme il n'est pas toujours évident de trouver de longues distances dans le coin, je n'exclue pas de me lancer sur le 45 km ou le 80 (pour mon premier vrai ultra ?). En tout cas, merci aux organisateurs et surtout, surtout aux bénévoles. La course n'était simple pour personne, et rester des heures sous la pluie pour nous guider, nous aider, nous motiver et nous ravitailler est un exploit en soi !



 
 
 

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